Faut-il souscrire au 3e pilier en 2025 ?

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Faut-il encore souscrire un 3e pilier en 2025 ?

22 avril 2025

Historiquement, le 3e pilier est l’outil incontournable pour préparer au mieux sa retraite, protéger sa famille ou devenir propriétaire. Régulièrement mis en avant par les conseillers en assurance, ce produit d’assurance est votre allié le plus précieux pour mener à bien ses projets de vie. Mais le marché évoluant sans cesse, son hégémonie semble être remise en cause, et beaucoup de Suisses se posent la question : est-il encore pertinent de souscrire à un 3e pilier en 2025 ? Nous apportons avec cet article un début de réponse.

Petit rappel : à quoi sert le 3e pilier ?

En Suisse, le système de prévoyance repose sur 3 piliers :

  • Le 1er pilier (AVS) existe pour assurer le minimum pour vivre. Toute personne vivante ou travaillant en Suisse y est soumis, y compris les personnes qui n’exercent pas d’activité lucrative. Cette obligation prend fin à l’âge de la retraite, c’est-à-dire à 65 ans pour les hommes et 64 ans pour les femmes. À savoir que vous ne toucherez votre AVS compète (définie par l’échelle 44) que si vous cotisez depuis l’âge de vos 20 ans. Autant vous dire que c’est rarement le cas, et les rentes de ce 1er pilier sont clairement insuffisantes une fois l’âge de la retraite arrivé.
  • Le 2e pilier (LPP) qui cette fois-ci, repose sur une épargne individuelle. En tant qu’employé, le salarié et l’employeur financent cette part (à parts égales ou pas) jusqu’à l’âge de la retraite. En cas de changement d’employeur, la LPP suit l’employé tout au long de sa carrière professionnelle. Pour l’indépendant, être affilié au 2ème pilier n’est pas obligatoire, et nous conseillons le plus souvent de se diriger  directement vers un 3e pilier pour s’assurer une retraite.
  • Le 3ème pilier (OPP3), qui est une épargne volontaire, facultative, mais fortement encouragée. En effet, les 1er et 2e piliers permettent de vivre décemment à l’âge de la retraite, mais le 3e pilier permettra d’augmenter ces revenus pour garder le même niveau de vie qu’avant (ou du moins, espérer l’atteindre). L’assuré aura le choix du Pilier 3a (lié) qui possède des avantages fiscaux mais également des conditions strictes de retrait, ou le Pilier 3b (libre) plus flexible, mais sans avantages fiscaux directs.

Pourquoi douter du 3e pilier en 2025 ?

Depuis quelques années, nous assistons à des bouleversements dans le paysage de la prévoyance, avec de nouveaux acteurs qui arrivent sur le marché et des changements économiques.

  • Les taux d’intérêt ont augmenté. Cela fait maintenant plus de 10 ans que la rémunération du 3e pilier baisse sans discontinuer, ce qui n’en fait plus un choix privilégié pour qui recherche une épargne rémunératrice. Les produits d’épargne classiques rapportent un peu plus et remets en cause les produits d’assurance à rendement garanti.
  • La volatilité des marchés. Les 3e piliers liés à des fonds sont plus performants sur le long terme, mais ils impliquent un certain risque. Qui est prêt à jouer avec son capital retraite, au risque de se retrouver sans argent en cas de placements hasardeux ?
  • Nouveaux modes de vie. Les métiers changent et les travailleurs aussi. Nous assistons à une explosion de nouveaux statuts professionnels (indépendant, freelance, carrière non linéaire…) et le 3e pilier reste un choix des plus valables pour ces situations, pourvu qu’il s’adapte au profil de chacun.
  • Débat politique sur la réforme des retraites. Nous assistons chaque semaine à des débats au sein de notre classe politique, qui induit des incertitudes sur l’AVS et la LPP. Les épargnants ne se dirigent donc plus naturellement vers une prévoyance naturelle, et vont choisir d’autres modes d’épargne.

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Alors, le 3e pilier reste-t-il une bonne idée ?

Oui, le 3ème pilier reste valable et indispensable en 2025. Mais attention : il faut le souscrire de manière raisonnée et en adéquation avec sa situation.

Vous êtes salarié(e) et vous payez beaucoup d’impôts

Le 3e pilier conserve un avantage indéniable : sa déduction fiscale inégalée. En effet, chacun peut faire des économies d’impôt substantielles grâce au 3e pilier. Vous versez jusqu’à 7’258 CHF par année sur votre contrat 3a lié, vous permettant de baisser vos impôts de manière significative. Peu de placement peut se targuer d’avoir un tel avantage et surtout, ouvert à tous les salariés.

Vous êtes indépendant(e)

Le 3ème pilier reste le meilleur placement pour constituer votre retraite. Comme nous l’avons vu plus haut, vous ne cotisez pas au 2e pilier, ce qui fragilise votre prévoyance : le 3e pilier comble cette lacune et vous offre une garantie de retraite. 

En tant qu’indépendant, vous pourrez déduire jusqu’à 36,288 CHF par année.

Vous avez des enfants

Rien de plus fiable que le 3e pilier pour protéger votre famille : en cas de décès, le capital prévu au contrat est versé  dans sa totalité à vos héritiers, que vous ayez payé votre prime pendant 10 ans ou 1 mois. Vous les mettez donc à l’abri en cas de problème, et vous les protégerez le temps que vos enfants deviennent majeurs, par exemple.

Vous préparez l’achat d’un bien immobilier

Saviez-vous que vous pouviez utiliser votre 3e pilier pour devenir propriétaire ? Il devient votre meilleur allié si vous souhaitez financer l’achat de votre résidence principale, par exemple : apport ou nantissement, ce contrat est inclus dans le montage financier de votre crédit hypothécaire.

Faut-il être prudent ?

Bien sûr ! Souscrire un 3e pilier ne se fait pas à la légère : c’est un placement sur le long-terme, qui dure de nombreuses années, parfois même jusqu’à la retraite. Il ne faut donc pas se précipiter et bien réfléchir à son projet et à ses capacités financières.

  • Si vous avez un budget serré, attention à ne pas être trop gourmand en versant une somme importante sur votre contrat tous les mois, vous n’arriverez pas à tenir vos engagements sur la durée. Le mieux est de commencer avec un montant qui vous parait économiquement viable, et qui ne vous oblige pas à faire de trop gros sacrifices chaque mois.
  • Si vous approchez de l’âge de la retraite, regardez bien les durées minimales de contrat. Celles-ci pourraient jouer en votre défaveur et ne pas vous permettre d’aller au bout de votre projet.
  • Si vous ne savez pas si vous allez rester en Suisse à long terme, faites attention à la fiscalité au moment où vous récupérerez les fonds : la fiscalité du pays où vous êtes installé peut-être désavantageuse, et vous pourriez être taxé plus fortement.

Comme vous le voyez, le 3ème pilier a toujours sa place dans votre plan de prévoyance : c’est le meilleur placement pour qui veut penser à sa retraite, mais aussi protéger sa famille ou devenir propriétaire.

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