En ce début d’année, l’heure est au bilan pour les suisses. Divers organismes privés ont ainsi réalisé des sondages auprès de la population helvète afin de connaître leurs préoccupations et leur avis sur la politique menée actuellement par le gouvernement. Peu de changement depuis l’année précédente, seule la thématique de l’environnement progresse au détriment de celle du chômage.
La prévoyance est la préoccupation principale des suisses
C’était la même chose début 2019 : les suisses se posent beaucoup de questions sur la prévoyance, la retraite, comment ils vivront lorsqu’ils seront à un âge avancé…
Et pour cela, ils demandent une action plus concrète de la part des politiques au pouvoir. Selon les personnes sondées, le gouvernement actuellement en place ne fait pas d’effort dans ce domaine et échoue régulièrement sur des dossiers importants. Pire encore, certains suisses ont perdu confiance dans leurs dirigeants et leur propension à trouver des solutions réellement viables.
Pour rappel, la prévoyance suisse est composée de trois piliers :
- Le 1er pilier est obligatoire pour toute personne travaillant en Suisse,
- Le 2ème pilier obligatoire pour les travailleurs salariés en Suisse (les indépendants peuvent y souscrire de manière volontaire)
- Le 3ème pilier qui correspond à une épargne volontaire et non-obligatoire.
Pour retrouver un niveau de vie suffisant à l’âge de la retraite et combler les lacunes des deux premiers piliers, il est fortement conseillé de souscrire à un 3ème pilier dès que cela est possible : plus il est souscrit tôt, plus le capital sera important à l’âge de la retraite. Les banques et les assurances proposent ce produit d’assurance-vie qui devient de plus en plus courant chez les travailleurs de tout âge.
L’assurance maladie : les primes augmentent trop
Impossible de passer à côté : tous les ans, nous attendons impatiemment de recevoir les primes de l’assurance maladie pour l’année suivante, et enfin savoir à quelle sauce nous allons être mangés !
Si 2020 n’a pas vu d’augmentation trop importante, ce n’était pas le cas pour 2018 et 2019 qui ont vu les primes s’envoler. Sur ce sujet qui touche particulièrement les citoyens suisses, la grogne est au rendez-vous : la population sondée estime que le gouvernement n’a pas assez agi pour réduire les primes ou du moins, trouver des solutions alternatives.
On se souvient des votations ayant pour thème la caisse maladie unique en 1994, 2003, 2007 et 2014 et qui se sont toutes soldé par un “non” retentissant de la part des suisses. Si le peuple ne veut pas d’une caisse régie par le gouvernement, il attend que d’autres actions soient réalisées afin d’enrayer la hausse des primes. Certaines réformes sont en cours, notamment sur le financement uniforme des secteurs ambulatoires et stationnaires, mais les suisses semblent perdre patience et réclament des actions plus concrètes.
Nous encourageons chaque année les assurés à comparer les primes ou à effectuer certains changements afin de baisser des coûts toujours grandissants.
Voici quelques pistes pour ne pas subir la hausse des primes :
- Changer de franchise et l’augmenter. Ceci est particulièrement vrai si vous n’allez pas régulièrement chez le médecin ou si vous n’avez pas de problème de santé.
- Opter pour une base LAMal alternative : HMO, médecin de famille, plusieurs modèles d’assurance de base existent et coûtent moins cher.
- Comparer les primes et changer de caisse-maladie. Parfois, il faut être plus radical et seul le changement de caisse permet de faire des économies.
L’environnement et le chômage
Une thématique prend de plus en plus d’importance dans le coeur des suisses, celle de l’environnement. Avec des sujets de plus en plus nombreux dans les différents médias, le problème de l’écologie et de l’avenir de notre planète est désormais l’affaire de chacun, nous nous sentons tous concernés et avons envie d’agir.
C’est en tout cas le souhait des personnes sondées puisqu’elles préfèrent mettre cette problématique en avant plutôt que celle du chômage qui recule pour la première fois.
La Suisse a la chance d’avoir un taux de chômage très bas. Les sondés sont d’ailleurs favorables à ce que les personnes en recherche d’emploi réalisent des travaux d’intérêt général le temps qu’ils trouvent un nouveau travail.
Les étrangers et l’asile arrivent derrière, ainsi que la garantie de la sécurité personnelle.